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Channel: Blues Blogueurs » 1ère séparation avec bébé
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« Le thème de la séparation est cher dans le cœur de tout parent je pense. La première mais aussi toutes les suivantes, on les vit différemment, avec plus ou moins d’intensité. Pour moi la séparation avec le Schtroumpf évoque plusieurs moments mais il y a une séparation qui restera à jamais gravée dans mon cœur de maman, j’ai mis plusieurs jours à m’en remettre et c’est encore aujourd’hui 15 mois et demi après, toujours très présent dans mon cœur et ma tête,

 

Elle n’a pas eu lieu quelques jours après sa naissance ou quelques mois mais seulement quelques secondes. 

Après plusieurs heures en salle de naissance, en cette nuit du 15 juillet 2011, on décide de me faire une césarienne. J’étais prise en charge à Necker puisqu’il y avait suspicion de coarctation de l’aorte et que le Schtroumpf avait un rein multikystique à surveiller à sa naissance. J’arrive au bloc, Papa Schtroumpf me rejoint et à 5h37, les médecins « sortent » notre bébé de mon ventre.

La sage-femme qui prend en main le bébé, une fois le cordon coupé, l’approche de mon visage pour que je puisse faire sa connaissance, environ 1 minute je pense, pas plus. Puis il part pour faire tous les soins et les contrôles. Pour ne pas qu’il soit seul, Papa Schtroumpf le suit. Je me suis retrouvée toute seule et l’attente a commencé. Il est né à 5h37,  Papa Schtroumpf m’a rejoint vers 9h. Pendant ce temps, je ne savais rien de mon fils, je l’avais vu 1 minute du coin de l’œil, je ne savais pas combien il pesait, combien il mesurait, comment il allait tout simplement.  On ne se connaissait que depuis quelques secondes, quelques minutes et on était déjà séparé. Même si on s’y attendait, même si on s’était préparé, une fois devant le fait, c’est plus pareil ! Mon petit bébé était déjà loin de moi alors qu’on avait passé 8 mois ensemble, tous les jours, toutes les heures… Le seul point positif est qu’il n’était pas seul puisque Papa Schtroumpf était avec lui et lui parlait de moi (chose que j’ai su plus tard…). Je n’ai rejoint ma chambre qu’en début d’après-midi et je n’ai pas pu aller dans le service où était notre fils. Je n’ai pu le voir que le lendemain après-midi et seulement quelques minutes car les médecins essayaient de lui poser un cathéter à la fontanelle. Dure vision. Impossible de l’approcher. Retour dans la chambre plus déprimée que jamais. Dans la nuit, j’apprenais qu’il devait être opéré d’urgence le lendemain matin. Mon fils est parti au bloc sans que je puisse le voir, ni le toucher, ni lui dire que nous étions là son papa et moi. Même si l’opération s’est très bien passée, impossible de le voir le jour-même. Nous avons dû attendre le jour d’après. Ces jours séparés de mon fils ont été éprouvants, me savoir dans le couloir d’à coté, sans le voir, ni le toucher, c’est horrible. Notre fils est né dans la nuit du jeudi au vendredi et je n’ai pu le toucher, l’embrasser que dans l’après-midi du lundi. Ce fut long, trop long. Et je tente depuis, chaque jour, de rattraper ce temps perdu…

Alors s’il vous plaît, messieurs-dames du médical, privilégiez le peau à peau à la naissance, même quelques instants, on ne sait jamais de quoi demain sera fait… c’est tellement important… »

Texte proposé par Perlificoquette


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